mardi 29 octobre 2013

Boules Master Fuller


















Dans un hall surdimensionné parcouru dans ses étages en gradins par des coursives, un monorail passe...
Comme si de rien n'était.
C'est que nous sommes chez Walt Disney dans l'hôtel du parc d'attractions en Floride. Nous avions déjà suivi ce monorail ici passant devant la sphère superbe marquée par l'architecture de Buckminster Fuller. Mais en voici une autre représentation :



Quel objet !
La géosphère est superbe. On ne sait pas si ce type d'objet est de l'architecture mais je crois bien qu'il s'en moque ! Bien plus proche de l'animation foraine, du bibelot de luxe pour ranger ses cigares, ou de l'hérésie signalétique d'un parcours de golf, la sphère ici fait bien son travail de fabricant de bouches bées.



"Oh !" doit être la seule fin de ce type de construction. Et je fais "Oh !" avec tout le monde car ce type de jouet architectural me ravit aussi ! Comment ne pas aimer cette boule à facettes qui reluit d'une propreté hygiénique si américaine, comme si elle était passée au chiffon tous les matins. Le Epcot Center est fabriqué pour l'espoir d'une technologie triomphante, un avenir radieux, la joie d'être avant tout le monde dans le monde de demain… Mais voilà, ce demain c'est aujourd'hui et il semble bien que les monorails circulent peu dans ce monde et traversent bien peu aussi des boules de métal argenté et des halls d'hôtels ultra-modernes… Qu'importe ! Je continue à y croire, désespéré mais certain, que ce qui portait notre génération vers cet avenir, n'est mort que dans le réel et reste présent dans nos espoirs. Rêver finalement c'est bien la seule chose raisonnable à faire avec Walt Disney...
Et le soleil se couche aussi à Toronto :



La carte postale TravelTime dont George Hunter est le photographe nous montre une autre sphère cette fois dans la "Ontario Place".
Elle aussi, prise dans un parc d'attraction dont l'avenir est l'objet (comme quoi...) elle semble sans doute bien moins majestueuse que celle de Disney. Pas de monorail ici, la sphère ne semble pas non plus totale puisque légèrement écrasée à sa base, elle ne manque pas, de nuit, d'une certaine beauté. Pourtant depuis cette autre carte postale du photographe Ramon Stinger on devine un accès un rien complexe fait d'une passerelle métallique qui me semble un peu lourde et peu… magique.



La boule est un objet qui se voudrait parfait mais il faut bien la remplir, la pénétrer, l'habiter, la visiter. Et la foule ainsi gérée dans l'intérieur de la forme parfaite ne laisse aucune occasion de jouir pleinement de cette forme absolue...



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